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Non classéLe Romarin, Rosmarinus officinalis ? Non : Salvia rosmarinus !

Le Romarin, Rosmarinus officinalis ? Non : Salvia rosmarinus !

Eh oui, c’est une sacrée nouvelle, une farce botanique plutôt cocasse, le Romarin a changé de nom, désormais c’est une Sauge ! Mais que nous explique cette perte de souveraineté, cette allégeance sur le tard à un monument féminin, délicieusement lunaire ? Identifié en 1758 par le botaniste suédois Carl Linnaeus, dit Linné, son nom a déjà été remis en cause en 1852. En 2015, des études sur l’ADN ont finalement démontré les caractères non solitaires du genre Romarin, qui était en réalité issu d’une très grande famille, les Sauges.

Mais avant tout, qui est donc ce romarin ? Arbrisseau vivace et buissonnant originaire des régions côtières arides du Bassin méditerranéen où il puise sa force, cette presque panacée est utilisée depuis l’Antiquité par les Égyptiens, les Grecs et les Romains pour ses richesses culinaires, médicinales et divinatoires. Encens des maquis ou rose marine des garrigues, il apparaît dans presque tous les rituels de guérison, et est reconnaissable pour son arôme puissant et sa saveur piquante. Symbole d’immortalité, il est réputé pour renforcer le système nerveux, le sommeil, les céphalées, et la mémoire ce qui lui vaut son nom d’herbe aux couronnes.

Plante magique au Moyen Age, il possède un grand pouvoir protecteur, et fait partie des plantes sacrées. En effet, son pouvoir fortifiant immunitaire est très puissant, et il exerce son action sur la digestion, sur le foie et la vésicule biliaire, sur les systèmes respiratoire, cardiaque et hormonal féminin qu’il draine, tonifie, régule, protège… Rien que ça. Non, il est aussi bactéricide, antiseptique, stomachique, vulnéraire, diurétique, antispasmodique… Et entre dans la composition remèdes traditionnels pour certains très réputés : l’Eau de la Reine de Hongrie, le vin de Gagnières, la Liqueur de Vaudenac, l’Eau Vulnéraire, le Vinaigre des Voleurs… Vous l’aurez compris, cette tutelle simulée ne fait aucunement ombrage à cette cathédrale des Plantes médicinales glorifiée par Shakespeare !

Légende du tableau : Dirck-de-Bray-1635-1694-Nature-Morte-aux-symboles-de-la-Vierge-Marie-1672-31×37-cm-©Musee-dAlmstelkring-Amsterdam

Sources :

Les Remèdes de Santé d’Hildegarde de Bingen, Paul Ferris, Poche Marabout

Tout pour le Corps, Sylvie Verbois, Edition Le Club

Elixir et Boissons retrouvées, Gilbert Fabiani, Equinoxe

Secrets et Vertus des Plantes Médicinales, Selection di Reader’s Digest

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